Du sambo au sanshou : la naissance d’un art martial inédit.
Le sanda (散打 : combat libre et complet) trouve ses racines dans la culture chinoise, on retrouverait certaines caractéristiques à l’époque de la dynastie Qin vers 200 avant notre ère. Officiellement, le sanda date du début du XXe siècle.
En effet, alors que les armées russes revenaient vaincues de leur bataille contre les troupes japonaises en 1905, il leur eut fallu créer une discipline martiale de combat corps à corps. Cet art martial se compose d’un combiné d’autres disciplines martiales notamment le judo, la boxe et la lutte. Devenu officiel après la formation de l’URSS, le projet trouve le nom de sambo, contraction russe de « autodéfense sans arme » dès les années 20.
Puissance montante, l’URSS va étendre son influence jusqu’en Chine, le parti communiste chinois, le Guomindang, s’en inspirant autant pour ses techniques de propagande que pour ses entraînements militaires. Une alliance alors créée entre eux va ouvrir la possibilité pour la Chine de créer une milice d’élite moderne sans armes, le poing devenant une arme à part entière dorénavant. La province côtière de Guangdong, au sud du territoire chinois, a organisé les premiers entraînements de combats à mains nues au sein de son académie militaire, créée spécifiquement pour. Malgré les inspirations soviétiques, le sanshou/sanda se distingue du sambo par sa connotation spirituelle. L’enseignement des valeurs qui rappellent l’esprit chinois traditionnel primait malgré l’absence de réglementation et, donc, la violence de cette discipline qu’est le sanshou.
Qu’en est-il aujourd’hui ?
De nos jours le sanda, appelé originellement sanshou, est réglementé, ce depuis la fin du XXe siècle, dans les années 70. Il n’est donc plus question de combat à mort comme il était le cas aux prémices de sa création, mais plutôt de recherche de K.O. limité.
En 1991, les premiers championnats mondiaux ont été organisés permettant de populariser le sanda à l’international dès les années 2000.
Le sanda étant un sport complet et varié, ses composantes sont nombreuses, on retrouve :
– ti (shooter → coups de pied, balayage),
– da (frapper → coups de poing),
– shuai (projeter → lutte, projection),
– na (attraper → saisies).
Le sanshou traduit donc une mixité entre divers sports de combat tels que la boxe thai, la boxe anglaise ou encore la lutte, se rapprochant particulièrement du MMA. C’est un sport stratégique qui nécessite vivacité, puissance et précision.
Hors technique, le sanda est complexe car il exige une polyvalence des compétences physiques (exemple : cardio) et mentales.
Pour plus de détails, découvrez l’interview du premier entraîneur de l’équipe nationale chinoise de Sanda :
https://youtu.be/qAIM52lWnfU